Mesiti

Les clans ikoniens nomades sont les seuls à vouer encore un culte aux ancêtres de leur peuple, mais ce culte est assez informel et les Mesiti en sont les dépositaires exclusives.
Les secrets mesiti ne se communiquent qu’entre femmes et une fois la puberté atteinte. La majeure partie du temps, ils sont transmis de mère en fille et certaines Mesiti jouissent d’un grand prestige auprès des autres clans, pour peu que leurs ancêtres se soient illustrées au fil des siècles. Le prestige des lignées mesiti peut rivaliser avec celui des chefs de clan dont la position est héréditaire. Cependant, les nomades ikoniens n’aiment guère tout ce qui peut rappeler le système des castes dont ils se sont détournés. Ainsi, lorsqu’une Mesiti n’a pas d’enfants, ou ne met au monde que des garçons, il n’est pas rare qu’on lui impose une apprentie avec laquelle elle n’a aucun lien de parenté.
Les clans ikoniens les plus importants peuvent compter jusqu’à une centaine d’adultes, mais il est très rare qu’on y trouve plus de trois ou quatre Mesiti. La plus âgée est généralement la plus respectée et les autres, quelle que soit leur expérience, restent considérées comme des apprenties ou des adjointes. Cependant, dans leur majorité, les clans ne comptent qu’une Mesiti dans leurs rangs et certains peuvent même en être privés.
Les Mesiti au quotidien
Alors que les nomades ikoniens ont tendance à ne pas faire très attention aux questions d’intimité ou de vie privée, ils laissent généralement les Mesiti jouir d’une certaine tranquillité. Il n’est pas rare qu’elles disposent d’un chariot à leur usage exclusif, ou d’une tente qu’elles sont seules à occuper. Ce souci d’assurer une certaine tranquillité aux Mesiti découle de la croyance selon laquelle le bruit ou la foule pourraient empécher les morts de se faire entendre. D’ailleurs, la grande majorité des Mesiti prétendent que leurs intuitions ou pressentiments sont en réalité des conseils ou des avertissements délivrés par les défunts, sans qu’ils utilisent la parole.
Les Mesiti ne se distinguent pas particulièrement des autres femmes nomades, si ce n’est qu’elles portent un fin voile de tulle noire lorsqu’elles procèdent aux rites funéraires ou qu’elles interrogent les morts. Les nomades ikoniens pratiquent l’inhumation, mais ne laissent aucun signe particulier pour marquer les tombes et il est très rare qu’ils leur rendent visite. En réalité, les nomades n’accordent guère d’importance aux dépouilles, car tant qu’une Mesiti les accompagne, ils savent que les défunts se sont jamais très loin.
La tradition veut que chaque membre du clan puisse s’adresser à ses ancêtres une fois par an, lors du mois de sa naissance. Cependant, tous les défunts ne se montrent pas forcément très communicatifs, et les plus récents se souviennent encore des éventuels conflits et rancoeurs qu’ils ont eu de leur vivant…
Les rites permettant à un nomade de parler avec un de ses ancêtres sont réalisés à l’écart, ou en privé, avec la Mesiti pour seul témoin. Cela donne potentiellement à ces femmes une influence considérable, car elles connaissent bien des secrets sur les autres membres du clan. Cependant, la majorité des Mesiti évitent d’y faire référence, pour plusieurs raisons. En premier lieu, car elles croient qu’une fois mortes, elles devront rendre compte aux défunts de leurs actes. Ensuite, parce que les nomades ont tendance à faire passer l’intérêt du groupe avant celui de l’individu, et que la vie est déjà assez difficile comme cela.
Ainsi, in fine, les conseils des Mesiti sont aussi recherchés que difficiles à interprêter, car la plupart s’efforcent d’être utiles sans trahir tous les secrets, grands ou petits, qu’elles peuvent entendre. Et sans offenser ceux qui font appel à leurs services.
Il est très rare qu’une Mesiti officie pour des gens extérieurs au clan, et il s’agira presque toujours d’autres nomades, ou à la limite d’ikoniens sédentaires. Les Ouramans, ainsi que les représentants des autres peuples, se voient presque toujours refuser la moindre faveur par les Mesiti.

corbeau-crane

 

Pouvoirs des Mesiti
Comme elles sont des femmes et qu’elles gardent leurs pouvoirs secrets, on considère souvent les Mesiti comme proches des sorcières de la Sororité. En réalité, leurs aptitudes n’ont pas grand-chose à voir et ces ressemblances sont superficielles. Les rapports entre ces deux types de pratiquantes animistes ne sont d’ailleurs pas spécialement étroits, ou cordiaux.

Pouvoirs animistes (utilisent l’Intuition)
Neutre : Spirituelle, Sympathique
Les Mesiti ne peuvent employer les magies Animale, Végétale ou des Saisons.

Pouvoirs funéraires (utilisent la Volonté)
Les pouvoirs funéraires des Mesiti sont très proches de la nécromancie, ainsi que des rituels fuligines (cf. Umbrae). Une Mesiti peut accéder aux pouvoirs suivants : Sentir la Non-mort, Suaire d’apaisement, Raffermir l’Esprit, Barrière Spectrale et Parler aux Défunts (le premier pouvoir acquis lors de son apprentissage).

La version « Parler aux Défunts » propre aux Mesiti fonctionne de manière différente de celle décrite dans Umbrae.
Si le défunt est lié par le sang au clan de la Mesiti ou en est un membre adoptif, le pouvoir fonctionne comme dans les règles, avec les modifications suivantes :
Simple : Le défunt ne doit pas être mort depuis plus d’un an.

Avancé : Le défunt ne doit pas être mort depuis plus de dix ans.

Supérieur : Le défunt ne doit pas être mort depuis plus de cent ans.

A l’inverse, si le défunt n’est pas membre du clan, les modifications suivantes s’appliquent :
– On utilise la durée maximale depuis le décès tel que dans Umbrae
– il est obligatoire de posséder un objet personnel du défunt pour pouvoir faire une tentative de contact
– aucun bonus n’est accordé par le fait de posséder cet objet personnel.

 

 

Laisser un commentaire