Archives mensuelles : juin 2013

Le savoir

Les célians ont toujours entretenu un rapport très
pragmatique avec la connaissance, partant du principe qu’elle est une forme de
pouvoir et qu’on ne jette pas le pouvoir par les fenêtres. Il n’y a donc jamais
eu de politique éducative à l’échelle de l’Empire, dont une part non
négligeable de la population demeure illettrée. Un certain nombre de médecins
de campagne, prêtres et autres érudits dispensent une forme basique d’éducation
à l’arithmétique, l’histoire et l’écriture dans les campagnes, mais cela n’a
rien de répandu. La plupart des gens qui ont appris à lire ont pu le faire
après être devenus sous-officiers dans les légions, ou en ayant rejoint une
guilde artisanale dont l’activité gagnait à encourager les échanges écrits.
Les familles aisées de la plèbe peuvent faire éduquer leurs
enfants par des précepteurs à l’instar des maisons nobles, mais certaines
préfèrent les confier à des institutions privées. Ces dernières sont souvent
des émanations de mouvements religieux, notamment l’Eglise Séraphique qui se
targue de pouvoir dispenser des formations très complètes dans tous les
domaines artistiques, culturels et scientifiques. 
(Oreste Dolce, fils bâtard du baron Maranteo, érudit)
Il existe aussi des écoles laïques, ou scuola, financées par
des individus ou des associations qui se méfient du prosélytisme religieux.
Elles sont rares, davantage que les Collèges qui sont des institutions
directement entretenues par les maisons patriciennes, le plus souvent afin de
fournir une éducation à certains de leurs sujets. La majeure partie des
administrateurs, fonctionnaires et juristes de l’Empire sont issus des Collèges
financés par les patriciens. Une infime minorité d’établissements de ce type
ont acquis suffisamment de prestige par la qualité de leur enseignement pour se
voir attribuer le titre d’Académies. Ce statut accordé par le Sénat ou la
maison de l’Empereur confère un prestige indéniable à l’établissement concerné,
même si cela ne s’accompagne quasiment jamais de subventionnements.  
Les savoirs artisanaux ou ésotériques font l’objet de
nombreuses restrictions, encouragées par les institutions qui s’en veulent les
gardiennes. Certains sont même l’objet de monopoles légaux, comme la magie
quarte ou l’invocation séraphique, ainsi que certaines techniques du travail du
métal. Il existe des bibliothèques publiques mais elles n’acceptent dans leurs
murs que les représentants de la noblesse, ou les gens du peuple qui peuvent
prouver qu’ils ont été formés par une institution officielle. Le contenu de ces
bibliothèques est souvent incroyablement riche, en comparaison du nombre de
gens pouvant y accéder. Cependant, les savoirs véritablement importants ont peu
de chances de s’y trouver, les informations jugées cruciales ou secrètes étant
plutôt codées et dissimulées dans des bibliothèques privées, dont l’existence
n’est que rarement connue.

Equipe test

Aujourd’hui
a eu lieu la dernière séance de testing du jeu avec une équipe
régulière. Les joueurs ont parcouru les principaux éléments du squelette
de la campagne « le destin des Maranteo » et suite à leurs remarques de
sortie de jeu, j’ai pas mal de choses à plancher.

Une série de 9
séances très productives, donc, même si l’axe politique du jeu a été
prédominant au point d’occulter le reste (un des rééquilibrages à faire
d’ailleurs). Je vais maintenant laisser décanter un peu tout ça et
revenir ensuite dessus pour avancer dans l’écriture de la campagne
proprement dite ainsi que d’autres trames de scénarios pour mettre en
valeur différentes thématiques durant les démos et tournois.

Par nature, cette mini-campagne test ne pouvait pas offrir les mêmes
satisfactions qu’une « vraie » campagne : trame orientée, persos prétirés
et nombre de séances limité, mais je suis satisfait du résultat,
notamment parce que les joueurs ont majoritairement joué le jeu du début
à la fin et que leurs retours vont me permettre d’affiner et de
compléter pas mal de choses.