Autrefois, Ikonia parvint même à contrôler ses voisins en les rassemblant au sein de l’Hégémonie, sur les vestiges architecturaux et culturels de laquelle l’Empire de Celalta
vit le jour. Mais les ikoniens finirent par se disputer et finalement, la puissance magique des factions rivales provoqua la dévastation de l’archipel et la fin de l’Hégémonie.
Plus d’un millénaire après ce désastre, les ikoniens ne sont plus que l’ombre des conquérants d’autrefois. La plupart vivent dans des communautés repliées sur elles-mêmes au sein des autres peuples, ou forment des petits groupes familiaux nomades. Ces derniers ne sont pas sans rappeler les gitans de notre propre monde, et il est difficile de faire la part entre les faits et les nombreuses histoires, pour la plupart peu flatteuses, qu’on raconte à leur propos. Il n’y a guère que dans le nord que les ikoniens sont parvenus à conserver une partie de leur puissance, en fondant l’Eglise Séraphique, organisée autour d’une doctrine philosophique qui prône le contrôle rigoureux de soi et le triomphe de la volonté humaine.
Cette « religion » a adopté comme icônes les Séraphins, les êtres ailés conçus par les anciens sorciers d’Ikonia et qu’ils pouvaient invoquer pour combattre leur ennemis. Les mêmes Séraphins dont on dit qu’ils dévastèrent l’archipel lorsqu’ils échappèrent autrefois au contrôle de leurs invocateurs. Et si l’Eglise enseigne toujours certaines formules de conception et d’invocation à ses membres, nul ne sait en dehors de ses dirigeants si elle détient encore les antiques secrets qui faisaient des invocations d’autrefois des puissances sans commune mesure avec les Séraphins actuels.